Mesurer la qualité de l'air intérieur : pourquoi et comment ?
Vous êtes en pleine rénovation écologique de votre intérieur ? Vous souhaitez simplement assainir votre maison au quotidien ? Quelle que soit la situation dans laquelle vous vous trouvez, vous êtes confronté à la pollution de l'air intérieur de votre logement.
Vous trouverez dans cet article les raisons pour lesquelles il est important de faire la mesure de la qualité de l'air intérieur ainsi que les moyens de mesure existants.
La qualité de l'air intérieur : quelles informations ?
Face aux trop nombreux polluants chimiques de l'air intérieur, il est important de faire un état des lieux des informations disponibles à ce jour.
Quels produits polluants dans l'air intérieur ?
La pollution de l'air intérieur est devenue un enjeu majeur pour la santé et l'environnement. De nombreux produits polluants envahissent notre intérieur.
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Les particules fines (émises par exemple dans les gaz d'échappement) ;
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Les composés organiques volatils (formaldéhyde émis par les panneaux de bois de certains meubles et benzène en particulier) ;
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Le monoxyde de carbone.
La surveillance de la qualité de notre air intérieur s'impose donc. Elle a pour but de lutter contre les sources d'émissions de cette pollution invisible. La recherche de solutions doit permettre de ne pas ingérer ou inhaler les polluants à forte concentration.
La mesure du niveau de pollution : une mauvaise qualité de l'air intérieur
Le constat de mauvaise qualité de l'air intérieur est établi depuis plusieurs décennies par les études de l'Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur (OQAI) . Le public (adulte et enfant) passe la majeure partie de son temps à l'intérieur, dans des lieux clos. Les polluants ont donc des impacts majeurs sur la santé de nos concitoyens.
Des mesures conséquentes doivent être prises.
Les mesures prises par les Ministères de l'environnement
Face à l'ampleur de la problématique de pollution de l'air intérieur, les politiques ont légiféré sur la livraison de plans d'actions.
Les mesures du plan d'actions 2013 sur la qualité de l'air intérieur
En 2013, les ministères de la santé et de l'environnement ont engagé un plan d'actions sur la qualité de l'air intérieur. Ce plan prévoyait plusieurs mesures.
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Un focus sur la santé de nos enfants, avec une surveillance accrue de la qualité de l'air intérieur dans les écoles, les crèches et certains bâtiments accueillant du public.
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Une diminution de l'exposition à certaines sources de pollution de l'air intérieur, comme les produits d'entretien et les meubles, en ajoutant des informations pour le public (étiquettes).
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La création d'un guide pour le grand public, associé à une application pour faire progresser la qualité de l'air dans la maison.
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La création des VGAI (Valeurs guides pour l'air intérieur).
Surveillance de la qualité de l'air des établissements recevant du public
Selon les articles L.221-8 et R.221-30 et suivants du code de l’environnement, les établissements concernés sont tous les établissements d'accueil d'enfants (écoles, centres de loisirs...) et d'enseignement du 1er et 2nd degré.
Ils sont redevables :
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d'une analyse des moyens de ventilation ;
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de la réalisation de mesures de polluants (dioxyde de carbone, formaldéhyde...) ou d'une évaluation de la qualité de l'air intérieur grâce au guide.
La surveillance de la qualité de l'air de tous les établissements recevant des enfants est ainsi obligatoire depuis début 2020. Les autres établissements recevant du public ont jusqu'à début 2023 pour réaliser ces actions.
Améliorer la qualité de l'air intérieur dans son logement
La livraison par les pouvoirs publics d'un test d'autoévaluation permet à chacun de vérifier la qualité de son logement concernant la pollution de son air intérieur, et de lui fournir des informations pour l'améliorer, par exemple la fréquence d'aération et de ventilation de chaque pièce de la maison.
La définition de valeurs guides pour l'air intérieur
L'objectif de ces valeurs guides pour la qualité de l'air intérieur, aussi appelées VGAI, est de définir un niveau de concentration recommandé pour les polluants de l'air intérieur afin de diminuer leurs effets sur la santé.
Concernant le formaldéhyde, les valeurs guides sont données dans le décret 2011-1727 du 2/12/11. Elles sont de 30 µg/m³ au 01/01/2015 et de 10 µg/m³ au 01/01/2023, pour une exposition de longue durée.
Pourquoi effectuer la mesure de la qualité de l'air intérieur ?
Au-delà des polluants chimiques, de nombreux polluants biologiques dans l'air intérieur perturbent notre santé. C'est une des raisons pour laquelle la mesure de qualité de l'air intérieur est essentielle.
Les polluants de l'air intérieur impactent la santé
La recherche a fait de nombreux progrès ces dernières années et a permis de corréler de nombreux symptômes aux polluants de l'air intérieur de nos logements. Qu'ils agissent sur nos corps par inhalation ou ingestion, ils sont responsables de nombreux troubles, en particulier chez les enfants, tels que :
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des atteintes des voies respiratoires ;
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des allergies ;
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des réactions dermatologiques.
Des résultats de recherche menée par le CIRC (centre international de recherche sur le cancer) ont également montré que certains cancers étaient causés par les COV (formaldéhyde). Ces résultats sont présentés dans cette étude de l'ANSES sur l'évaluation des risques sanitaires liés à la présence de formaldéhyde.
Conseils pour obtenir une bonne qualité de l'air intérieur de son logement
Il existe des conseils simples pour effectuer soi-même la surveillance de la qualité de l'air de son bureau ou de son logement et l'améliorer :
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assurer une bonne ventilation, a minima 15 minutes par jour ;
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acheter votre prochain meuble étiqueté A +, ce qui garantit qu'il produit des sources d'émission faibles en formaldéhyde ;
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choisir avec soin ses produits d'entretien et de bricolage.
Qualité de l'air selon les types de bâtiments : écoles, maison, bureau...
Les niveaux de concentration des polluants de l'air intérieur ne sont pas les mêmes selon le type de bâtiment :
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Dans les écoles : la réglementation est détaillée ci-dessus.
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Dans les maisons, bien que de nouvelles réglementations soient émises concernant l'aspect thermique des bâtiments, aucun nouveau texte depuis 30 ans ne concerne la ventilation. Pourtant la RT 2012 impose une meilleure étanchéité des bâtiments, ce qui va à l'opposé de la ventilation des logements pour améliorer l'air intérieur !
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Au bureau : grâce à la RT 2012, les systèmes de ventilation des bâtiments tertiaires sont plus performants.
Comment effectuer la mesure de la qualité de l'air intérieur ?
La pollution de l'air intérieur impacte notre santé ; quels sont donc les moyens à la disposition du public et des professionnels pour mesurer la qualité de l'air ?
Quels professionnels en qualité de l'air intérieur pour quels résultats ?
Dans les établissements recevant du public, la mesure de la qualité de l'air intérieur sera effectuée par des professionnels, dans le respect des normes :
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NF EN ISO 16000-4 pour le dosage du formaldéhyde ;
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NF EN 50543 pour le niveau de dioxyde et monoxyde de carbone dans votre pièce ;
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NF EN ISO 16017-2 pour les COV dans les lieux de travail.
Quels appareils utiliser : nos conseils
Il existe différentes manières de mesurer la qualité de l'air intérieur.
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Vous trouverez différents appareils pour mesurer la qualité de l'air de votre logement. Des capteurs intégrés vous fourniront la température de la pièce, son niveau d'humidité, la concentration en particules, etc.
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Certains de ces appareils intègrent suffisamment d'électronique pour porter le nom de moniteurs qui vous fourniront en temps réel les données de polluants de votre pièce.
Certains de ces moniteurs sont même rattachés à une application, pour plus de mobilité.
Quel appareil pour quelle mesure de l'air intérieur ?
Le choix de l'appareil de mesure de pollution est lié à la typologie de polluants à mesurer.
Tous les moniteurs mesurent le niveau de température et d'humidité grâce à des capteurs de type thermomètre et hygromètre.
Surveillance des particules fines par moniteur
Seuls certains moniteurs, comme le Kaiterra Laser Egg + Chemical, effectuent la surveillance des particules fines de moins de 2,5 microns.
La surveillance des composés organiques volatils (COV)
C'est plus particulièrement la surveillance des formaldéhydes qui est concernée ici. Les formaldéhydes peuvent être émis par certains meubles fabriqués à partir de panneaux de particules de bois.
Un moniteur simple, sans application connectée, comme le Temtop M10 fera l'affaire dans ce cas.
La surveillance du dioxyde de carbone (CO2) par moniteur
Chaque moniteur mesure le taux de dioxyde de carbone dans l'air intérieur même si ce n'est pas un produit dangereux pour la santé ; c'est plutôt du côté du monoxyde de carbone que votre attention doit se porter car celui-ci est létal en fortes concentrations pendant une longue durée.
Quelles données de mesure pour quels résultats ?
Lorsque les données fournies par les moniteurs sont des nombres, il faut être capable de les interpréter. C'est la raison pour laquelle l'ANSES a produit les valeurs guides (VGAI) auxquelles il faut se référer pour interpréter les résultats des appareils de mesure.
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