Effets de la pollution de l'air intérieur sur la santé

 

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En France, la pollution de l'air intérieur est un enjeu de santé publique. Les polluants intérieurs, comme moisissures, particules, COV et le radon dégradent la qualité de l'air intérieur. Ces substances chimiques sont notamment sources de maladies respiratoires comme l'asthme. Le risque de contamination concerne particulièrement les enfants, femmes enceintes et personnes immunodéprimées. Des concentrations élevées de pollution intérieure nuisent également à la santé des bâtiments. La ventilation continue des logements réduit les risques sanitaires. Comment se mesure la qualité de l'air intérieur avec les VGAI (valeurs guides de qualité d'air intérieur) ? Retrouvez les effets d'une exposition à la pollution de l'air intérieur sur la santé.

Les sources de pollution de l'environnement intérieur

En France, l'ANSES propose des valeurs guides de qualité d'air intérieur (VGAI). Leur but est de définir des seuils sous lesquels les concentrations de certaines substances n'ont pas d'effets sur la santé. Les VGAI sont basées sur les valeurs guides de l'OMS. D'où vient la pollution de l'air intérieur ?

Les polluants intérieurs et sources d'émission de pollution de l'air intérieur

La qualité de l'air intérieur se dégrade à cause des émissions de polluants présents dans les bâtiments. Ils proviennent de l'environnement extérieur, des matériaux de construction, de l'humidité et de l'utilisation de produits chimiques. Il existe trois types de polluants intérieurs : particulaires, chimiques et biologiques.

Les particules et fibres de l'air ambiant

Les particules atmosphériques sont issues de la végétation, dues à la combustion du bois ou à une transformation chimique. On distingue plusieurs types de particules :

  • Les particules totales en suspension, ou Total Supspended Particles en anglais (TSP) qui sont de toutes tailles.

  • Les particules grossières qui sont entre 5 µg et 10 µg de diamètre (PM₁₀).

  • Les particules fines qui sont inférieures à 2,5 µg (PM₂,₅) de diamètre.

  • Les particules ultrafines qui sont inférieures à 0,1 µg (PM₀,₁).

Les cendres, les fumées de tabac, d'huile et métallurgiques sont aussi des particules sources de pollution intérieure. Les fibres minérales artificielles provenant des matériaux isolants et revêtements muraux ou de sol. Ces fibres polluent le logement lors de leur dispersion au moment de leur pose ou de leur retrait. Attention aux matériaux isolants qui sont installés dans des faux plafonds qui ne sont pas isolés des parties habitables. Les systèmes de ventilation dispersent leurs poussières fibreuses dans toute la maison.


Les polluants chimiques : gaz toxiques

Les polluants chimiques dégradent la qualité de l'air intérieur. Les gaz tels que l'ozone, les COV, le radon et le monoxyde de carbone libèrent des vapeurs toxiques dans l'environnement intérieur. Le formaldéhyde est avec le benzène l'un des COV les plus toxiques que l'on trouve fréquemment dans les logements. Le radon est un gaz radioactif qui provient du sol et se disperse dans l'air ambiant. L'étanchéité, la ventilation, le système de chauffage peuvent être responsables de la propagation du radon.

Les polluants biologiques issus des organismes vivants

On retrouve parmi les polluants de l'air intérieur, les virus et bactéries présents dans les logements. On les appelle agents contagieux. Ils proviennent d'une contagion ou d'équipements de ventilation, de climatisation ou de production d'eau chaude mal entretenus (source : Atmo France). Les allergènes sont la seconde source de pollution biologique à la maison. À savoir, les pollens, acariens, poils d'animaux et les moisissures dues à l'humidité qui polluent également l'air ambiant.

Les effets de la pollution de l'air intérieur sur la santé

En France, une commission d'enquête sénatoriale intitulée "Pollution de l'air, le coût de l'inaction" a été publiée en 2015. Cette étude estime, a minima, entre 68 et 97 milliards d'euros le coût de la pollution de l'air pour la France. Le coût sanitaire est évalué à plus de 3 milliards d'euros. Il s'agit des dépenses pour les soins et les arrêts maladies. Quels sont les effets sanitaires de la pollution de l'air intérieur ?

Les risques sanitaires des polluants chimiques et biologiques

Les polluants biologiques provoquent des maladies respiratoires, cardiovasculaires, voire des cancers. Leurs émissions ont un effet irritant sur les voies respiratoires, les yeux et la peau. Les substances chimiques des COV peuvent être responsables d'AVC et de pathologies de l'appareil reproducteur. Une mauvaise ventilation ou un mauvais entretien des équipements de chauffage sont responsables de risques d'intoxication. En cause, le monoxyde de carbone et le dioxyde de carbone. Le benzène libéré lors de la combustion attaque les poumons et les bronches.

Les risques sanitaires des particules atmosphériques

En France, les émissions en environnement clos sont de 32 % pour les PM₁₀ et 50 % pour les PM₂,₅ (source : Citepa, 2017). Plus les particules sont fines et plus elles ont d'effets sanitaires. Leur pénétration dans les voies respiratoires et le système sanguin provoquent cancers, allergies, maladies respiratoires et cardiovasculaires. Celles supérieures à 5 µg peuvent se fixer dans la région nasopharyngée. Celles inférieures à 1 µg peuvent atteindre les bronchioles et alvéoles pulmonaires. L'effet sur la santé des particules est à court et long terme. Les populations les plus sensibles restent les enfants, femmes enceintes et personnes âgées. Il en va de même pour les personnes souffrant déjà de maladies respiratoires et cardiovasculaires. Le risque est également accru pour les diabétiques et personnes en situation d'obésité.

Protéger les enfants des effets des composés organiques volatils

Les enfants et nourrissons sont sensibles aux effets des composés organiques volatils. Limitez leurs concentrations dans l'air en utilisant des matériaux de décoration non polluants. Assurez une ventilation en continu dans les chambres de vos enfants pour renouveler l'air. Vous vous apprêtez à accueillir un nouvel enfant dans votre foyer ? Préparez votre nesting avec une peinture sans danger pour bébé à base d'eau. Choisissez la formulation aqueuse des peintures biosourcées de niveau A + avec de très faibles émissions de COV. Ces produits présentent le moins de risques d'allergies respiratoires comme l'asthme. Vous créez ainsi un nid pour votre enfant en réduisant les sources de pollution de l'air intérieur.

Les effets sur la santé humaine et environnementale de la qualité de l'air intérieur sont contrôlables. Il suffit d'appliquer les bons gestes tels que :

  • l'aération et la ventilation continue du logement pour évacuer les polluants ;

  • surveiller le niveau d'humidité et la formation des moisissures ;

  • bannir les produits d'entretien et produits cosmétiques contenant des COV ;

  • éviter de faire brûler de l'encens, des bougies, des huiles essentielles et de fumer dans la maison ;

  • faire contrôler les appareils de chauffage, ventilation et climatisation régulièrement ;

  • utiliser des produits biosourcés portant l'étiquetage A+ lors des travaux de rénovation.