Comment identifier la provenance des produits biosourcés ?
Un produit biosourcé est un produit à usage non alimentaire fabriqué à partir de la biomasse végétale ou animale. On le trouve notamment dans les produits d’entretien, les revêtements routiers ou encore les emballages. Le recours aux matières naturelles s’inscrit dans une perspective de développement durable afin de réduire la consommation de matières premières fossiles. Généralement plus respectueux de l’environnement et de votre santé, un produit biosourcé présente une faible empreinte carbone. Suivez notre guide pour tout comprendre sur la provenance des produits biosourcés.
Quelle est l’origine d’un produit biosourcé ?
Un produit biosourcé est fabriqué à partir de matière première renouvelable et non de ressources d’origine fossile. Pour cette raison, il revêt un intérêt pour la préservation de l’environnement. En effet, il permet de valoriser des produits agricoles dans les filières non alimentaires comme la construction et l’industrie. Le bilan carbone du produit biosourcé est largement positif ce qui pousse les industriels à investir dans la R&D pour découvrir de nouvelles fonctionnalités dans la structure végétale.
La matière biosourcée dans les produits du quotidien
Les produits biosourcés fabriqués à partir de matières premières issues de la biomasse végétale ou animale sont partout autour de nous. On trouve de la matière biosourcée dans les peintures, emballages, cosmétiques, lubrifiants ou matériaux de construction. Fabriqué à partir de la biomasse, le produit biosourcé offre de nouvelles perspectives grâce à son faible impact environnemental. À base de lin, de chanvre, d’amidon ou de bois, le produit biosourcé intervient dans la fabrication de nombreux objets du quotidien. De nouveaux produits apparaissent tous les jours tant les possibilités sont infinies.
Les filières des produits biosourcés
Un produit biosourcé est issu d’une multitude de ressources exploitables provenant de la biomasse et traité par un grand nombre d’acteurs à tous les niveaux : de la production à la transformation de la matière jusqu’à la distribution du produit fini. Celui-ci trouve ensuite de nombreux domaines d’application. Le secteur du bâtiment en particulier est le premier utilisateur de matière biosourcée. En effet, le bâtiment durable est une priorité en France. L’utilisation de matières premières biosourcées contribue à limiter l’impact environnemental des bâtiments.
La matière biosourcée offre de nouveaux débouchés au secteur agricole
La filière des matériaux biosourcés offre de nouveaux débouchés au secteur agricole. La biomasse entre aujourd’hui dans la composition d’une multitude de produits de construction pour :
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l’isolation, la peinture et la colle ;
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l’industrie automobile avec les composants, huiles et lubrifiants ;
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le secteur sanitaire avec les détergents, lessives, produits d’entretien, etc. ;
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les cosmétiques.
Les matériaux biosourcés en France
Les matériaux biosourcés issus de la biomasse trouvent leur principale application dans les domaines de la construction et de la rénovation. Les isolants provenant de fibres végétales représentent la part la plus importante des produits biosourcés extraits et distribués en France.
La filière de ces matériaux est encouragée par le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire. L’objectif est de limiter l’utilisation de ressources fossiles non renouvelables, réduire l’impact environnemental du secteur du bâtiment et développer l’économie des territoires. Certains matériaux biosourcés comme le chanvre ou la paille sont déjà utilisés dans la construction et le bâtiment en France.
Les labels pour l'identification d'un produit biosourcé
Entre produit biologique, biodégradable et biosourcé, il est parfois difficile de repérer l’origine d’un produit biosourcé. En effet, le préfixe « bio » ne signifie pas que le produit est issu de l’agriculture biologique, mais qu’il est extrait du vivant. Dans ce contexte, des labels publics et privés ont été mis en place pour parvenir à mieux identifier la provenance des produits biosourcés.
L’écolabel : un label public pour de nombreux produits
L’écolabel permet de repérer rapidement un produit biosourcé. Ce label garantit que le produit contient une partie biosourcée. Il couvre une large gamme de produits :
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entretien et nettoyage ;
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hygiène et beauté ;
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jouets ;
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papeterie ;
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textiles et chaussures ;
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multimédia et audiovisuel ;
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ameublement de la maison ;
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peintures, colles et vernis ;
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tourisme et loisirs ;
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produits pour le jardin.
Il existe trois types d’Écolabels publics : l’Écolabel européen reconnu par tous les pays membres de l’Union européenne, l’Écolabel nordique (« Nordic Swan ») est un label créé par le Danemark, la Finlande, la Suède et l’Islande. Enfin, l’Écolabel l’Ange Bleu (« Blauer Engel ») est un écolabel allemand.
Certification HQE : un label biosourcé pour les ouvrages de construction
La certification HQE (Haute Qualité Environnementale) vise à limiter à court et à long terme l’impact environnemental des travaux de construction ou de rénovation dans le bâtiment. Les principaux objectifs de cette certification sont de maîtriser l’impact environnemental de la construction. Pour ce faire, il est nécessaire de mettre en place des procédés et des produits de construction plus écologiques. C’est aussi la recherche d’une harmonie entre les bâtiments et leur environnement. L’objectif étant l’écogestion de l’énergie, de l’eau, des déchets d’activité, de l’entretien et de la maintenance. Enfin, cette certification vise à créer un environnement intérieur doté d’une bonne isolation thermique et acoustique.
Le label environnemental : pour mesurer l’impact des produits sur l’environnement
Le label environnemental est un repère qui permet aux consommateurs comme aux acheteurs publics d’identifier les produits offrant la meilleure performance environnementale. Ces produits présentent souvent un avantage en termes de santé. Il existe une grande variété de certifications et labels environnementaux. L’agence de la transition écologique ADEME a identifié un référentiel de 100 labels environnementaux. On y trouve des labels privés tels que NF Environnement, Natureplus, Demeter, Ecocert cosmétique et détergent ainsi que Cosmébio. Quant au label FSC/PEFC, il cible la gestion durable de la biomasse. Chaque label correspond à une catégorie de produits :
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matériaux du bâtiment pour l’enveloppe ;
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matériaux du bâtiment pour le second œuvre et l’aménagement ;
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matériaux composites (transport, sports et loisirs) ;
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voirie et revêtement urbain ;
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entretien des espaces verts ;
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produits d’entretien technique ;
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produits de nettoyage de surface ;
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produits d’hygiène corporelle ;
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emballages, sac et vaisselle jetable ;
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fournitures de bureau.
Le label « produit biosourcé » de Karibati
En 2017, la société coopérative et participative Karibati crée le label « produit biosourcé ». Celui-ci certifie que les matériaux de construction biosourcés intègrent une partie de biomasse. En effet, de nouveaux matériaux de construction contenant des matières premières issues de la biomasse sont mis sur le marché régulièrement. Tous ces produits se disent « biosourcés » quand bien même ils ne contiennent que de faibles quantités de biomasse.
L’utilisateur ne dispose donc pas d’une information précise sur la part biosourcée. Ce label garantit la qualité de la provenance des produits biosourcés et rend le marché des matériaux biosourcés plus lisible pour les acheteurs.
La provenance des produits biosourcés dans la construction et le bâtiment
Les matériaux biosourcés pour le bâtiment sont très recherchés aujourd’hui. Ils sont une alternative aux matières premières non renouvelables. Un produit est qualifié de biosourcé s’il intègre, partiellement ou totalement, de la biomasse végétale ou animale. Les principales matières biosourcées utilisées dans le bâtiment sont le chanvre, coton recyclé, lin, liège, paille d’oléagineux, laine de mouton, plumes d’oie, balles de céréales, ouate de cellulose, Miscanthus, papier recyclé, chaume et bois. Ils trouvent des applications dans de nombreuses filières du bâtiment :
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béton et mortier végétal ;
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construction avec paille ;
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peinture, vernis, pigments et colles ;
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bois d’œuvre ;
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systèmes préfabriqués ;
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composites plastiques ;
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panneaux de cloisonnement
Les matériaux biosourcés présentent plusieurs avantages en construction. Ils offrent de bonnes propriétés isolantes et hygrothermiques, stabilité et durabilité dans le temps. Ils améliorent le confort acoustique et la qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments.
La provenance des produits biosourcés dans les plastiques
La biomasse à l’origine des plastiques biosourcés provient de trois sources de matière naturelle :
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alimentaire telle que le soja, palme, amidon, tournesol, colza, maïs, blé, pomme de terre, tapioca, canne à sucre, betterave, etc. ;
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non alimentaire telle que le bois, les déchets de bois ou de l’agriculture ;
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cultivable hors-sol telle que les microalgues, bactéries, champignons, levures, déchets organiques, eaux usées, etc.
Aujourd’hui les principales ressources pour la production de plastique biosourcé sont toutefois céréalières (amidon de maïs ou blé hydrolysé) ou issues de l’industrie sucrière (canne à sucre, betterave ou mélasse).
La provenance des produits biosourcés dans la chimie
La filière de la chimie biosourcée permet de répondre à certains enjeux liés au développement durable. La chimie verte ou durable remplace partiellement ou totalement les ressources fossiles par des ressources issues de la biomasse. La matière première utilisée est donc obligatoirement issue de matières naturelles renouvelables (plantes, bois, végétaux, algues, etc.).
La provenance des produits biosourcés dans la chimie est :
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les plantes amidonnières (blé, maïs et pomme de terre) ;
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les plantes sucrières (betterave) ;
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les plantes oléagineuses (colza, tournesol, soja, etc.) ;
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les plantes lignocellulosiques (bois, paille, lin, chanvre, etc.) ;
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les résineux (pin et sapine) ;
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les huiles essentielles ;
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les parfums.